Journaliste de formation, je me suis très vite dirigée vers la photographie pour laquelle j'ai toujours eu un fort intérêt. L'envie fut telle que je ne pouvais pas y résister. Je commence en 2015, les recherches sur les techniques et les bases de la photographie grâce à mes amies déjà photographes évoluant dans ma ville natale de Goma, dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Je n’ai pas voulu m'arrêter là. Je décide alors d’apprendre les techniques de la photographie documentaire. Influencée par mon histoire personnelle où ma communauté, particulièrement ma famille, avait un autre regard sur la pratique photographique qui ne serait pour eux réservée qu’aux hommes. Je voyais plutôt autre chose. Avec plus d’optimisme et d’engagement, j’ai estimé que je pouvais m’exprimer via ma pratique artistique alors que personne n’y croyait vraiment autour de moi. Aujourd’hui, après différentes formations et rencontres professionnelles auxquelles j’ai participé au pays comme ailleurs, un fil conducteur que j'ai l'intention d'explorer a émergé de manière organique.

Mon travail s’oriente essentiellement dans la recherche de l’image de la femme. La photographie est l’une des voies de communication que j’utilise pour entrer en parfait dialogue avec ma communauté, et le monde entier. Dans mon monde imaginaire, je m’imagine et m’incarne dans les personnages que l’on retrouve dans mes différents clichés afin de présenter ou raconter une autre facette de la femme avec une sorte de courage, d’énergie, de détermination... d’engagement, de force. L’idée dans mon travail est de faire évoluer la place traditionnelle de la femme dans ma communauté. Mes photographies mettent en parallèle l’image de la femme ancienne et modèle de la femme contemporaine. Les femmes, la jeune fille, trouvent une place prédominante dans le contenu de mon travail qui le conduit parfois dans un monde que j’identifie moi-même d’imaginaire.  Grâce à la mise en scène, je reproduis à ma façon différentes situations historiques. Ces clichés sont issus de mes recherches sur des problématiques intrinsèquement liées au rôle des femmes et plus largement à l'évolution du monde et de l'humanité.

Après des études de journalisme, Pamela (Goma, RDC) est diplômée de l'école de photographie Market Photo Workshop de Johannesburg, Afrique du Sud, en 2019. Son travail se concentre principalement sur les expressions de l'identité féminine. Dans sa série intitulée ‘Double Identity’, qui comprend 13 autoportraits, la photographe incarne une femme africaine déchirée entre son propre sens de soi et le rôle qui lui est attribué par une société globalisée. Elle est collaboratrice à l'Agence France-Presse et a été artiste en résidence en 2020 au Wiels, Bruxelles, Belgique. La même année, elle remporte le Prix Dior de la photographie et des arts visuels pour les jeunes talents 2020. Les expositions récentes incluent: Futureealogies, 6ème Biennale de Lubumbashi, R.D. Congo (2019)

Pamela Tulizo, nouveau projet en cours (2021-2022)

Pamela Tulizo poursuit ses recherches sur la représentation des femmes dans les sites miniers de Manono, où beaucoup de femmes travaillent.

Ses recherches portent principalement sur l'image des femmes. La photographie est l'un des canaux de communication qu'elle utilise pour dialoguer avec sa communauté et le monde. Dans son monde imaginaire, Pamela s'imagine et s'incarne dans les personnages que l'on retrouve dans ses différentes photos afin de présenter ou de raconter une autre facette de la femme avec une sorte de courage, d'énergie, de détermination, d'engagement, par la force.